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Négoces Vague de rachats

2020 avait été relativement calme en termes de concentration. Sans même parler de Soufflet, 2021 commence sur les chapeaux de roue, avec six reprises identifiées.

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Est-ce l’effet du Covid qui a fait traîner l’an dernier des négociations qui aujourd’hui aboutissent ? Ou celui de la séparation conseil et vente, entrée en vigueur au 1er janvier ? En tout cas, les reprises de négoce pleuvent en ce début d’année. « Un saut de génération est toujours quelque chose de marquant dans l’univers du négoce, commente François Gibon, délégué général de la FNA, qu’il se fasse dans le cadre familial, comme chez Carré (lire p. 12), ou en dehors, à défaut de solution intrafamiliale, comme chez Soufflet (p. 6). »

« Des belles histoires »

Plusieurs entreprises restent néanmoins dans la famille du négoce, notamment chez Actura : dans l’Allier, Dodat (11 M€ de CA, 15 salariés, Impaact) transmise à Jeudy (Actura) ; dans le Loiret, Traitaphyt (8,5 M€, 16 salariés) rachetée par la famille Bidaut ; dans les Deux-Sèvres, Buchou (10 M€, 10 salariés), désormais dirigée par Raphaël Moreau, reprise par la holding Végalor qui détient déjà le négoce Lamy Bienaimé ; ou encore, dans les Pyrénées-Atlantiques, Larrieu, passée chez Sodepac (détenue par Impaact, RAGT Plateau central et Denis Huré, désormais gérant de Larrieu). « Ce sont des belles histoires, avec à chaque fois un dynamisme marqué du repreneur », souligne François Gibon.

Au nord de la Seine, deux négoces adhérents d’Actura n’ont pas eu cette destinée et passent dans le giron de la coopération. Les Ets Ledein (6 M€ de CA, 10 salariés), dans le Nord, rejoignent Noriap via La Flandre. Surtout, Lethuillier, en Seine-Maritime, le négoce le plus important de cette salve (43 M€ de CA, 42 salariés, 100 000 t de collecte), passe sous pavillon NatUp, tout en conservant l’enseigne.

« Le déclencheur principal d’une cession est d’abord interne : ce sont les patrons qui arrivent en fin de carrière, rappelle François Gibon. Et il est probable qu’il y ait un certain nombre d’entreprises qui changent de main cette année pour cette raison. L’accroissement des contraintes réglementaires peut aussi être un accélérateur de transmission. Il y a bien sûr la séparation du conseil et de la vente, qui arrive juste après la fin des 3R, mais aussi tout un processus permanent qui peut user. »

Renaud Fourreaux

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